Création 2024 de la Cie Annibal et ses Éléphants
SOMMAIRE
1 : Présentation du projet
3 : La forme
4 : Les collaborations
5 : Appendices
6 : Dessins de François Boucq
Lien vers le dossier téléchargeable :
Georgia : Un nouveau spectacle qui s’inscrit dans la ligne artistique de la compagnie, tout en explorant un nouvel univers, le film noir.
Depuis sa création, la compagnie Annibal et ses Éléphants ; ayant choisi de jouer dans l’espace public, tant pour des raisons artistiques que pour des raisons de politique culturelle ; explore les expressions populaires du théâtre de rue pour les adapter autant que pour en détourner les formes.
Que ces spectacles puisent leurs thèmes dans l’actualité ou non, il nous importe de faire se télescoper le tout.
Notre expression tout en étant résolument théâtrale, emprunte donc quelquefois à d’autres formes artistiques leur concours.
*(voir appendice en fin de dossier concernant certaines de nos créations passées)
Depuis quelques créations, nous avons ainsi conçu une scénographie de
« boîte à images vivantes ».
Le spectacle éCOnoMIC STRIP dont le sujet social s’adaptait de toute évidence au dessin de presse auquel nous rendions hommage grâce à la participation de Rémi Malingrëy. Spectacle créé par pur hasard la même année que les attentats de Charlie.
(voir le lien en fin de dossier)
Le spectacle L’Étrange Cas du Docteur Jekyll et de Monsieur Hyde, se déroule dans une scénographie faisant référence au petit Théâtre de Skelt) dont R.L. Stevenson était si friand enfant. D’où les dessins si doux d’Eirini Skoura, et le dessin animé de David Ferré et Célia Canning.
(voir le lien en fin de dossier)
Notre troisième et dernier volet de cette trilogie de « Kamishibai vivant», s’attardera cette fois sur le polar américain et son iconographie cinématographique. Les images de notre histoire devenant ainsi des dioramas*, enrichis quelquefois de projections animées.
Comme une suite de miniatures mouvantes, rehaussées par une bande son où bruitages implicites et musiques jazz be-bop viendront compléter l’ambiance d’une enquête qui prend des aspects de road-movie dans les Etats-Unis des années 60.
François Boucq, illustrateur et dessinateur de bandes dessinées nous propose des aquarelles qui viendront se juxtaposer avec le petit flou nécessaire que suppose la profondeur de champ, pour rendre compte de certains lieux où se déroulent quelques séquences.
(voir le lien en fin de dossier)
Charles Mingus, un des plus engagés compositeurs de jazz, dont la musique est à elle seule est un panorama de la société américaine des années 60, participera, post-mortem, à rendre nos décors plus vivants. Ainsi que les compositions des musiciens Georges Adams, Don Pullen et Dannie Richmond qui ont perpétué le style musical de Mingus jusqu’à leur mort.
(voir le lien en fin de dossier)
Tout cela pour mettre en un jeu d’images et de
sons une histoire très librement adaptée d’un
roman où la noirceur le dispute au romantisme.
*Grande peinture que l’on soumet à des jeux d’éclairage (à la mode au xixe siècle).
https://fr.wikipedia.org/wiki/Diorama
Pourquoi ?
Ce roman publié sous le pseudonyme de E.V. Cunningham, est en fait une œuvre
d’Howard Fast. Howard Fastov, de son vrai nom, est un immigré juif ukrainien
également auteur de Spartacus. Grand ami de Dashiell Hammett, il fera lui aussi
partie de la longue liste noire du cinéma imposée par le maccarthysme.
Sylvia est une enquête policière, qui retrace la jeunesse d’une jeune fille à travers
les témoignages d’une presque vingtaine de personnages hauts en couleur. Cette
dizaine d’hommes et cette dizaine de femmes sont autant de portraits des EtatsUnis des années 60. Caricaturales autant qu’émouvantes, burlesques et sensibles,
violentes ou désespérées… … leur composition fournit une palette très large de
jeu aux deux comédiennes et trois comédiens qui vont s’en emparer.
Chaque rencontre donne lieu à une vignette où s’exposent différents pans de la
nature humaine, de la meilleure à la pire. Et les hommes sont loin d’y avoir le
meilleur rôle…
Les personnages féminins, jonglent entre force et détermination, fragilité et
fatalisme, et donnent à voir une société où les rapports homme/femme subissent
de sérieuses turbulences.
Le détective chargé de l’enquête n’en sortira pas indemne, pas plus que le public.
Comment ?
Dans une scénographie qui pousse un peu plus loin encore le travail de
stylisation propre à la bande dessinée, nous axerons nos recherches dans le
domaine de l’image cinématographique, polar oblige, en imaginant chaque
rencontre comme un plan séquence en référence aux images liées au films
policiers américains des années 60.
Qui dit cinéma, dit tout d’abord Image.
Aussi nous travaillerons avec l’illustrateur François Boucq, qui réalisera des
dioramas en 16/9ème, soient des toiles de 3,56 mètres de large sur 2 mètres
de haut.
Ces dioramas, éclairés, rétro-éclairés, susceptibles de recevoir des images
animées furtives seront les écrans de quelques scènes sur lesquels se
détacheront également en premier plan des éléments de décor simples et
stylisés : bureau, chaise, bibliothèque, portail, banc de square, bar, table de
restaurant, parloir, paravent …
Les ouvertures et fermetures de rideau permettront de passer d’un décor à
l’autre entre chaque vignette. Ces changements de décor à vue seront
accompagnés du texte narratif du détective qui passera insensiblement de
narrateur à personnage, et vice-versa.
Devant une boîte à images d’une forme nouvelle de 11 mètres d’ouverture
sur 4,50 mètres de profondeur, se trouvera donc un plateau de jeu de 5
mètres d’ouverture sur 3 mètres de profondeur.
Cette scénographie nous permettra donc également d’imaginer certaines
scènes à l’intérieur de la boîte à image. Notamment la scène de prison, pour
le caractère étouffant de la situation. Ou pour la scène du jardin botanique
pour créer une ligne de fuite entre le plateau et l’intérieur de la boîte
Ainsi, nous prolongeons et sophistiquons notre travail d’installation de
« kamishibai vivant » dans l’espace public. Tout en renouant avec la forme
d’une projection nocturne, qui se prête si bien au thème du spectacle.
Ainsi, le public sera accueilli comme à une séance de cinéma. Mais si tous
les aspects d’une projection accompagneront le style de notre
représentation, il s’agira avant tout de jouer avec le spectacle vivant et ses
formes possibles, comme nous le faisons depuis plus de 20 ans.
Le spectacle compte 19 personnages pour 3 comédiens et 2 comédiennes.
Ce spectacle s’inscrit donc dans la lignée
de nos propositions de traitement
dramaturgique singulier dans l’espace public.
Qui et quoi ?
Le choix de travailler avec François Boucq n’est pas anodin, il a déjà réalisé deux affiches pour nos spectacles (Le Canapé Bleu en 1987, et Le Film du Dimanche Soir en 2011)
Quant au traitement du son, nous travaillerons avec Colin Favre-Bulle,
ingénieur du son issu de la FEMIS qui connaît bien la compagnie, pour avoir
réalisé la bande son de nos différentes bandes annonces, être également
intervenu en notre compagnie et celle de l’œil du Baobab à la Maison
d’Arrêt des Hauts de Seine, projet soutenu par la DRAC. Et Bande de Jeunes
projet de La Cave à Théâtre également soutenu par la DRAC.
Habitué à « l’habillage » sonore des longs-métrages, il viendra parfaire
l’ambiance cinéma de chacune des vignettes, des plans-séquences, des
chapitres cinématographiques, qui rythment l’enquête que nous allons
livrer au public.
(voir le lien en fin de dossier)
Au niveau de la musique, le choix de Charles Mingus nous permet d’une
part de dater notre histoire, mais également, d’insister sur la référence
cinématographique, le jazz ayant accompagné le film noir aussi bien à
Hollywood qu’en France.
Enfin, il est évident que cette création ne pourra se faire sans les talents de
compagnons de route de longue date : Evelyne Fagnen et Christophe Patty
à la mise en scène et de Sylvie Berthou aux costumes, qui nous
accompagnent depuis plus de 20 ans.
Mais également de Loïc Nebreda à la création de masques. David Ferré aux
images animées… qui étaient déjà présents sur la réalisation du Jekyll.
Et l’équipe agrandie et féminisée d’Annibal :
Adaptation et co-direction artistique : Frédéric Fort
Mise en scène et co-direction artistique : Evelyne Fagnen et Christophe
Patty
Production, co-direction artistique et jeu : Thierry Lorent
Construction, co-direction artistique et jeu : Thomas Lorent
Communication, co-direction artistique et jeu : Jonathan Fussi
Co-direction artistique et jeu : Peggy Dias
Co-direction artistique et jeu : Myriam Loucif
Administration : Pauline Gregory
Nos co-producteurs
CNAREP Le Moulin FONDU – Garges-lès-Gonesse (95)
CNAREP Le Fourneau – Brest (29)
CNAREP L’atelier 231 – Sotteville-lès-Rouen (76)
Nil Admirari / Nil Obstrat – Saint Ouen l’Aumône (95)
Direction de la Culture de Gennevilliers (92)
Les préachats
CNAREP Le Fourneau (29) : 2 représentations
L’Avant Seine – Théâtre de Colombes (92) : 1 représentation
Réseau La Déferlante (85) : 4 représentations
Centre Culturel de la Hague (50) : 1 représentation
Festival Sous les Pavés l’Art / Le Sceau du Tremplin à Saint Omer (62) : 1 représentation
Calendrier de création – GEORGIA
Où ? | Quand ? | Quoi ? |
La Cave à Théâtre (92) | du 24 au 28 octobre 2023 | Résidence de création des personnages et création des costumes |
Nil Admirari Nil Obstrat (95) | du 9 au 20 octobre 2023 | Résidence de construction |
CNAREP Le Moulin Fondu (95) | du 8 au 12 janvier 2024 | Résidence de répétitions et création des costumes |
Le Sceau du Tremplin – Festival Sous les Pavés l’Art (62) | du 15 au 26 janvier 2024 | Résidence de répétitions |
CNAREP Le Moulin Fondu (95) | du 26 au 1ier mars 2024 | Résidence de répétitions |
Réseau La Déferlante (85) Brétignolles sur Mer | du 11 au 16 mars 2024 | Résidence de répétitions |
Réseau La Déferlante (85) – Saint Gilles Croix de Vie | du 18 au 23 mars 2024 | Résidence de répétitions / création lumière et sonore |
Nil Admirari Nil Obstrat (95) | du 8 au 12 avril 2024 | Résidence de répétitions / création lumière et sonore |
Le Sceau du Tremplin – Festival Sous les Pavés l’Art (62) | du 14 au 20 mai 2024 | Résidence de répétitions / création lumière et sonore. Première du spectacle le 18 mai 2024 |
L’Avant Seine – Théâtre de Colombes (92) | du 10 au 14 juin 2024 | Résidence de répétitions / création lumière et sonore. Première du spectacle en Ile de France le 14 juin 2024 |
Appendices :
Nos créations passées :
Théâtre forain où le sujet majeur est l’empathie du spectateur pour le
protagoniste, et par ricochet pour le comédien. Sujet décortiqué à travers la
mise en abyme d’un étrange « baron » choisi dans le public. Soit La Bête en
2002.
Théâtre burlesque où la dramaturgie s’inscrit en filigrane au cours du
spectacle donnant à voir les ressorts de la création pour traiter de la crise
économique actuelle tout en rendant hommage à Victor Hugo. Soit
Misérables ! en 2006
Projection en plein air pour prétexte d’une immersion dans la réalisation
d’un film et d’un regard sur ses créateurs et créatrices, ludique et
pédagogique. Soit Le Film du Dimanche Soir en 2012
Quand des bouffons s’emparent des règles du cirque romain pour disséquer
de la façon la plus cruelle sondages et statistiques. Soit Le Grand Cirque
des Sondages en 2018
Et notamment les deux spectacles où notre boîte à images se peaufine :
éCOnoMIC STRIP en 2015
L’Étrange Cas du docteur Jekyll et de monsieur Hyde en 2021
Retrouvez le détail de ces spectacles, la presse, les photos, les vidéos sur
notre site : https://annibal.annibal-lacave.com/
Collaborations :
Evelyne Fagnen :
https://www.lesarchivesduspectacle.net/?IDX_Personne=42310#metiermetteuse-en-scene
Christophe Patty :
http://www.artisticscenic.com/bio/christophe-patty
Colin Favre-Bulle :
https://www.unifrance.org/annuaires/personne/386835/colin-favrebulle
David Ferré, travail d’éducation artistique :
https://www.youtube.com/watch?v=2YbvaGzRX9I&list=UU0llHFcfMX0z7
MeHQYzvCiQ&index=96
Sylvie Berthou, Emmanuelle Ballon le site :
http://sylvie.berthou.free.fr/pages/page_cies_sylvie_berthou.htm
Loïc Nebreda, son site :
https://loicnebreda.com/fr/
François Boucq : https://fr.wikipedia.org/wiki/Fran%C3%A7ois_Boucq
Crédit Obligatoire François Boucq
Dont les aquarelles nous transporteront des lieux les plus sordides
aux endroits les plus luxueux,
des bars mal famés aux jardins paisibles…
Emprunts :
Charles Mingus biographie :
https://fr.wikipedia.org/wiki/Charles_Mingus
Un morceau de Mingus « For Harry Carney » accompagné de Georges
Adams au saxophone, Don Pullen au piano, Dannie Richmond à la batterie
et Jack Walrath à la trompette. Un excellent exemple du style hard-bop et de
la virtuosité de ces musiciens :
https://www.youtube.com/watch?v=9wmp2PYbKGw