LE SPECTACLE – DISTRIBUTION – FICHE TECHNIQUE
PHOTO/VIDÉO – PRESSE – DOSSIER TÉLÉCHARGEABLE
ECONOMIC STRIP est une chronique sociale traitée en images comme une BD. Une fable graphique. C’est un album photo que l’on feuillette au hasard, et d’où les souvenirs surgissent avec leur forme propre, selon qu’ils soient sonores, visuels, charnels, selon qu’ils soient précis, flous, joyeux ou mélancoliques.
Ces souvenirs sont ceux du personnel d’une petite entreprise, fabrique de bancs publics, qui vit ses derniers jours à la suite de la mort de son fondateur. Du combat des employés contre les héritiers qui veulent brader l’entreprise.
A une époque où la communication est reine, le personnel décide de médiatiser son action en créant un spectacle susceptible de sensibiliser le public à sa lutte.
Nous retrouverons donc ici et maintenant les ouvriers donnant leur spectacle dans lequel s’imbriquent les images de leurs parcours et de l’histoire de l’entreprise.
Le cancer qui ronge l’entrepreneur ressemble fort à celui qui ronge l’Entreprise en général. De Jean-Baptiste André Godin, fondateur du familistère, à Maurice Taylor PDG de Titan International, de la coopérative à l’ultra-libéralisme, cette chronique est celle aussi de la mort annoncée d’un modèle économique et social.
Et malgré la révolte joyeuse mise en scène par le personnel, se profile la fin d’un monde en arrière-plan.
Les décors, costumes et accessoires, mis en images par Rémi Malingrey, et en forme par Stéphane Clément et Sylvie Berthou, apporteront la distance et la stylisation nécessaires pour donner à cette chronique l’aspect d’une fable tendre et burlesque, inspirée par la réalité brutale du monde qu’elle dépeint.
NOTICE DE MISE EN SCENE
Le thème du spectacle est la difficulté qu’ont les employés à imaginer une forme à leur lutte dans une société en crise. Crise économique, sociale, politique, morale…
La forme est celle d’une fable illustrée, par un dessinateur de presse, Rémi Malingrëy.
L’illustration étant avant tout un contrepoint comique, caricatural, cynique, redondant… selon les cas, comme nous la connaissons depuis l’Assiette au Beurre, jusqu’à Siné-Hebdo.
La mise en scène a pour but de faire concourir notre matière théâtrale avec la force de ces illustrations.
Imaginer un décor, des accessoires, des costumes qui paraissent être les compléments de ces illustrations, des dessins en trois dimensions, doués de mouvement et de paroles.
La petite usine qui nous sert de décor devient également un strip de trois vignettes changeantes, d’où sortent les personnages en deux ou trois dimensions selon les scènes.
Ces allers et retours aux dessins permettant une linéarité de la narration dans sa forme, posant les acteurs avec leurs costumes et leurs accessoires comme se déplie la page d’un Pop-Up.
Les costumes peints, les éléments constitutifs des personnages : barbe, cheveux, prothèses (corps et visage), plus graphiques que réalistes, contribueront à cet univers de fable illustrée.
Le choix d’une blouse noire (tenue d’atelier) pour les personnages, permettra aux acteurs d’intégrer le chœur de manipulateurs d’images, et de conteurs. La personnalisation de chacune de ces blouses, crayons de couleur dans la poche, lunettes de soudeur, chemise blanche ouverte sur la poitrine, permettra également à chaque personnage d’avoir son identité, identité proche de celles des personnages réels que nous avons rencontrés.
Le jeu des acteurs sera contraint par le genre, les personnages de notre histoire jouant leur propre rôle pour nous conter leurs destins soumis à la loi d’un marché qui nie l’humanité.